Derrière chaque franchise St-Hubert se trouve une famille et son histoire. À Québec, c’est celle du Groupe Martin. Alors qu’elle a créé la première franchise St-Hubert en 1967, la famille Martin possède aujourd’hui 11 restaurants St-Hubert dans la région de la Capitale-Nationale.

L’histoire de la famille Martin avec St-Hubert prend vie le 10 juillet 1967 lorsque les frères Claude et Marcel Martin ont ouvert la toute première franchise St-Hubert, un comptoir de livraison sur la rue des Chênes à Québec. Dès le départ, toute la famille met la main à la pâte et leurs efforts portent fruit puisque, le 27 mars 1979, un premier restaurant avec salle à manger ouvre à Charlesbourg. Ce sera le premier de plusieurs à venir.

« Tout a commencé dans un party de famille quand René Léger, cofondateur de St-Hubert, a confié à Claude et Marcel qu'il souhaitait ouvrir un restaurant à Québec », raconte Pierre. Pierre et Denis sont les fils de Claude alors que Jean et Louis sont les fils de Marcel. Tous les quatre ont passé leurs week-ends d’enfance chez leurs grands-parents pendant que leurs parents géraient leurs deux restaurants. On peut dire que les quatre garçons sont tombés dans la sauce dès leur jeune âge. Jean a même failli naître dans une voiture de livraison St-Hubert.

« Ma mère avait dû se rendre à l’hôpital dans notre voiture de livraison, comme elle était également la voiture familiale », explique Jean en riant.

Les Martin possèdent à présent 11 franchises et emploient plus de 1250 personnes, dont environ 200 depuis plus de dix ans. Encore aujourd’hui, cette grande famille a toujours de la place pour accueillir de nouvelles personnes.

« Notre équipe est ce qu’on a de plus cher. Pour la remercier d’être avec nous, on organise chaque année une soirée reconnaissance qui est un peu comme notre gros party de famille… Cette soirée est très courue et les gens ont hâte d’atteindre leurs dix ans de service pour enfin y participer », explique Jean.
 

Trois générations d’entrepreneurs

Pierre, Denis, Jean et Louis fréquentaient les restaurants familiaux avant même d’y travailler. Tous les quatre allaient aider leurs parents lors des périodes achalandées, notamment en allant portionner des sauces, griller des petits pains et cuire des frites. Ce n’est que vers l’âge de 14-15 ans qu’ils deviennent officiellement des employés. Louis raconte d’ailleurs qu’il avait dû passer par son cousin pour se faire engager comme son père trouvait qu’il était encore trop jeune pour travailler. 

Aujourd’hui, Pierre, Jean et Louis sont tous les trois copropriétaires du Groupe Martin. Denis, lui, dirige maintenant Martin Dessert, à qui St-Hubert doit plusieurs de ses fameux desserts. Les enfants de Pierre (Clara et Jonathan), de Jean (Guillaume et Gabrielle) et de Louis (William et David) ont eux aussi grandi dans les rôtisseries de Québec. Ils forment la troisième génération d’entrepreneurs de la famille. Ils ont tous les six étudié dans différents domaines avant de rejoindre leurs pères au sein de l’entreprise familiale. 

À travers des dons ou en acceptant différentes présidences d’honneur, la famille Martin ne manque pas une occasion d’être là pour son monde. D’ailleurs, depuis 2012, elle a remis près de 200 000 $ à des dizaines de causes comme la Fondation CHU de Québec, la Fondation de la Maison Michel-Sarrazin et la Fondation de Lauberivière où près de 500 repas St-Hubert sont offerts et distribués aux personnes dans le besoin chaque année.

« On ne sert pas de repas de luxe, mais nos repas rendent les gens heureux. On l’a vu durant la pandémie en livrant plusieurs repas pour offrir un peu de réconfort aux familles. Nous sommes toujours très fiers de faire du bien autour de nous », confie Pierre.

Comment décririez-vous la grande famille St-Hubert?

Pour les trois cousins, la plus grande force de St-Hubert est sa facilité à se renouveler et à traverser le temps.

« À l’origine, St-Hubert était un petit restaurant avec un petit menu. De nos jours, c’est des centaines de restaurants, des milliers d'emplois et surtout une force qui nous permet de passer à travers n’importe quel défi, même une pandémie », conclut Pierre.

Louis, Pierre et Jean dînent encore tous les midis dans leurs restaurants et aiment toujours discuter avec leurs employés. Leurs enfants, eux, s’impliquent davantage dans les opérations des différentes franchises. Comme leurs pères, ils sont tombés dans la sauce alors qu’ils étaient tout jeunes.